les manoirs

manoirs actuels ou disparus

TREGUEUX était, avec PLOUFRAGAN, une des communes qui possédait le plus de manoirs, maisons nobles ou Noblesses. Cette paroisse était en grande partie peuplée par cette petite et très honorable noblesse qui tenait à ses titres mais qui, souvent, était peu fortunée. C'était celle-là " qui suspendait son épée aux branches d'un chêne pour conduire elle-même la charrue ".

Les Anciens Evêchés de Bretagne mentionnent vingt huit maisons nobles à TREGUEUX au XV ème siècle, dont :

- la Ville Héry en 1427, appartenant aux seigneurs du BOIS-BOISSEL ;
- Launay, aux COUVRAN en 1427, puis à Béatrice de ROUILLE en 1587 ;
- Trélaunay ;
- Le Guélambert, aux JAMET puis aux AUFFRAY seigneurs de la Ville Aubry (en 1470 il était à Raoul AUFFRAY) ;
- La Ville Gourhaut, devenue plus tard Ville Grohan, appartenant en 1535 aux CHESNAY et aux LE BIGOT deux cents ans après.
- Le Pré Orest, Pré Orain (qu'il faudrait plutôt nommer " Pré-Auren " ou " Oren ")qui passa aux PERCEVAUX, aux URVOY, aux LOCHET, aux DAMAR, aux LENORMAND, aux GAUDIN, etc… ;
- La Ville Gueury, qui dépendait de la seigneurerie de Rieux en PLOUVARA, aliénée en 1662 par Amaury de GOUYON, marquis de la MOUSSAYE et Comte de QUINTIN.
- La Ville Reix, à Hélène VISDELOU en 1470 ;
- La Fontenelle, habitée d'abord par la famille d'AMORGANT qui le céda en 1535 à Mauricette de PENMARC 'H, femme de Robert EDER et grand mère du fameux seigneur qui en pris le nom ;
- Le Pré Courbu, habité par Guillaume MOBËCHE en 1570 ;
- La Ville Polo, appartenait à Jacques LE COCQ en 1500 ;
- Le Pré à Jacques LE BRETON en 1470.
- La Combe-Guéhéneuc, la Maison au Chevalier, le Boizéon, la Hazaye, Brandeho, la Roche-Blanche, la Ville Calmet, Léhen, La Lande, les Salles, le Verger, La Ville-Ginguené, la Ville Aubry, Quéré, la Fontaine Blanche, Saint Rivily, La Ville Polo.
Les nobles qui résidaient à SAINT BRIEUC au commencement du XV ème siècle étaient les PLOUFRAGAN, les du ROUVRE, LE NEPVOU, les GOURIO, LAMORGANT, LE BRETON, TURNEGOUËT. Les PENMARC'H n'y sont venus qu'à la suite de Monseigneur de PENMARC'H leur parent. Mais tous ces nobles possédaient des biens dans le voisinage de SAINT BRIEUC, soit à PLOUFRAGAN ou TREGUEUX, car c'étaient ces deux paroisses qui comptaient le plus grand nombre de maisons nobles relevant de l'évêché. Il y en avait bien sûr au à CESSON, LANGUEUX, mais en plus petit nombre. Je regrette de n'avoir pas trouvé jusqu'à présent de notes sur ces XV ème et XVI ème siècles. Les registres paroissiaux de TREGUEUX ne remontent point si loin et, si en cette année 1609, nous trouvons encore plusieurs " noblesses " de la commune habitées par leurs propriétaires, un assez grand nombre avait déjà quitté la campagne pour la ville. Cependant plusieurs familles avaient maison à SAINT BRIEUC et habitaient aussi leurs manoirs. Parmi celles-là, les AUFFRAY, LE FORESTIER, RUFFELET étaient encore les plus fidèles à leur campagne. Il faut noter cependant que, au début du XVIIème siècle, plusieurs manoirs étaient abandonnés par leurs maîtres, entre autres, " le BERGU " ou le "BRIEUC" qui fut manoir mais devait déjà être en ruines.

Malgré quelques recherches, je ne peux situer la " tenue d'ALEUC " dont il existe quelques papiers aux archives départementales pour l'année 1551.
(textes écrits vers 1960)


La commune de Trégueux suivant carte de Cassini
Dressée par ordre du roi Louis XV, la "carte de Cassini" fut mesurée, pour la France entière, par Cassini de Thury de l'Académie Royale des Sciences de 1683 à 1744.